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Saturday, March 15, 2025

Victims Speak Out: Testimonies from Catholic Institutions Following the Bétharram Case

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Recent revelations of violence in Catholic schools, particularly at Notre-Dame de Bétharram, have prompted former students to share their traumatic experiences. Accounts of physical abuse, including corporal punishment and sexual assault, have emerged from various institutions. Victims describe lasting psychological impacts, with calls for justice and accountability. Current school administrations acknowledge past abuses while emphasizing that such practices are now prohibited. There is a growing demand for victims to speak out and for institutions to prioritize individual welfare over their own reputations.

Les Révélations de la Violence dans les Écoles Catholiques

Les récentes révélations concernant la violence subie par les enfants et adolescents au sein de l’institution Notre-Dame de Bétharram ont incité d’anciens élèves d’autres établissements catholiques du sud-ouest à témoigner. Thierry Ballarin, qui approche de ses 60 ans, reste profondément marqué par la brutalité qu’il a vécue à l’école Notre-Dame-de-Garaison, située à Monléon-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. À 11 ans, il raconte avoir subi des punitions collectives dans les dortoirs. “Nous étions réveillés trois fois par nuit, la lumière allumée. Tout le monde se tenait avec les pieds joints et les mains derrière le dos, attendant une gifle, voire deux à la suite. Tout le dortoir vivait cela,” témoigne-t-il dans le reportage, évoquant “beaucoup de violence physique.”

Témoignages de Survivants et Appels à la Justice

L’ancien élève décrit également avoir été frappé avec des lacets avec des clés du surveillant principal ou encore frappé avec des bottes de cowboy, alors que la situation familiale était déjà difficile. “Endurer cela, sans raison, est dévastateur. Cela détruit une partie de ta vie. On ne peut pas ressortir indemne d’une telle violence,” affirme-t-il. Tout comme lui, une quinzaine d’autres témoignent de méthodes éducatives violentes au sein d’un collectif animé par un autre ancien élève, qui a également subi des blessures.

Dans une vidéo, Philippe explique : “Je témoigne avoir été victime de violences physiques ayant perforé mon tympan gauche en 1987, de la part du surveillant de l’établissement de Garaison,” faisant référence à une gifle pour laquelle il possède un certificat médical. Il a ensuite quitté l’institution.

Christophe, qui était en CM1, CM2 et en sixième de 1984 à 1987, raconte : “C’était bien pire avec un surveillant que nous surnommions ‘le Crabe.’ Quand nous recevions des gifles, parfois c’était sur le nez et nous repartions avec le nez ensanglanté,” confie-t-il, préférant garder son visage caché.

Récemment, un ancien élève de Notre-Dame de Garaison a déposé la première plainte pour violences aggravées et viol. Dans un communiqué, l’administration actuelle ne conteste pas les punitions corporelles du passé, affirmant qu’elles sont totalement interdites aujourd’hui.

À la suite de l’affaire de Bétharram, de nouvelles voix s’élèvent également au collège Saint-François Xavier à Ustaritz, au Pays Basque. “Saint-François-Xavier a été un tournant dans ma vie. Je me suis retrouvé coincé dans un coin de la cour par des camarades. En résumé, sous prétexte de jeu, l’un d’eux m’a fait m’allonger sur son genou. J’étais en petit short de sport,” témoigne Cyril Ganne, évoquant une agression de nature sexuelle à l’âge de 9 ans. Il souligne les conséquences sur sa vie d’adulte et sa difficulté à faire confiance aux autres. Son existence a été transformée, dit-il. Il parle également de violences infligées par un surveillant : “Nous recevions des gifles de temps en temps comme forme de punition. Un jour, ce surveillant m’a frappé en tournant sa bague dans sa main. Je suis rentré chez moi avec l’empreinte de la bague sur ma tempe,” confie-t-il.

“Il est essentiel que les victimes s’expriment.” À l’époque, il n’a pas osé parler. C’était la norme éducative à Saint-François-Xavier, explique-t-il. La directrice actuelle de l’institution affirme découvrir ces faits. “En tant qu’éducatrice, j’ai ressenti de la honte. C’est une histoire qui ne peut être niée et que nous ne voulons pas porter, mais que nous portons malgré nous,” explique Pantxika Lopepe. “Ces méthodes éducatives n’existent plus depuis les années 2000,” ajoute-t-elle. Non loin de là, à Dax, plusieurs anciens élèves du collège Sacré-Cœur relatent cette semaine des incidents de viols commis par des prêtres jusqu’aux années 1980. Il y a quatre ans, deux autres avaient déjà déposé des plaintes. Bien que les faits soient prescrits, l’Église les a indemnisés.

Comment cela a-t-il pu durer si longtemps dans certaines institutions éducatives catholiques ? “Peut-être que nous ne savions pas, peut-être que nous ne voulions pas écouter les voix des jeunes. Peut-être que nous cherchions parfois à protéger une institution plutôt que la personne. Et aujourd’hui, dans cette époque révolue, la personne doit être protégée, et non l’institution,” explique Philippe Delorme, secrétaire général de l’éducation catholique. L’Église ne cherche plus à minimiser. “Il est aujourd’hui nécessaire que les victimes s’expriment et surtout soient entendues,” insiste-t-il. Le Ministère de l’Éducation nationale, pour sa part, évoque aujourd’hui des contrôles renforcés dans les établissements privés sous contrat.

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