The unique case of the *Fable* series highlights the mixed legacy of its games, particularly *Fable II*, which is often seen as the pinnacle despite disappointing sequels and spin-offs. The upcoming reboot, developed by Playground Games rather than the original Lionhead Studios, raises concerns about its artistic direction and gameplay authenticity. While the original series was known for its colorful, whimsical style and engaging storytelling, the new installment appears to lean towards realism, potentially straying from the essence that fans cherished.
La Singularité de la Série *Fable*
Le cas de *Fable* est vraiment unique. Bien que la série soit principalement représentée par ce deuxième opus adoré, son successeur a déçu de nombreux joueurs, tout comme chacun des spin-offs qui ont suivi. *Fable II* a, d’une certaine manière, marqué le sommet d’une série qui semble maintenant disparue, une idée née dans l’esprit quelque peu malade mais néanmoins brillant de M. Peter Molyneux, qui travaille actuellement sur le mystérieux *Masters of Albion*. Cependant, le lancement de ce jeu n’a pas été des plus prometteurs : la suite visait à être encore plus ambitieuse que le premier chapitre.
Nous savons aujourd’hui que Peter Molyneux a tendance à embellir ses jeux avant que tout ne soit réellement défini. Il a l’art de concevoir des systèmes qui ne verront jamais le jour avec les technologies de l’époque. Bien qu’il nous ait offert des titres mémorables, tels que *Populous*, *Black & White*, *Dungeon Keeper* et *Theme Park*, le premier *Fable* est révélateur de cette tendance : il nous a été présenté comme un jeu révolutionnaire, alors qu’il s’est avéré n’être qu’un Action-RPG agréable pour son époque. Mais pourquoi les joueurs gardent-ils un si doux souvenir de sa suite ?
Un Nouveau Chapitre pour *Fable*
Il est vrai que *Fable* n’est pas complètement mort, comme mentionné précédemment. Un nouvel opus est en développement. Mais devons-nous vraiment nous pencher sur cette question ? Oui ? D’accord… Pour commencer, le prochain épisode, conçu comme un reboot de la franchise, n’est plus entre les mains de l’équipe originale qui a créé les trois premiers jeux. Lionhead Studios a fermé ses portes en 2016, et c’est Playground Games, connu pour la série *Forza Horizon*, qui a été chargé par Microsoft de produire ce nouvel opus. Un Action-RPG, donc, confié à un développeur spécialisé dans les jeux de course… que pourrait-il arriver de mal ?
En parlant de temps de développement, il semble que le titre soit en préparation depuis un certain temps, car nous en entendons parler depuis 2020, avec une sortie prévue pour 2025, selon le premier teaser (sans gameplay) publié l’année dernière. Pourquoi ne savons-nous rien du jeu alors qu’il est prévu pour cette année ? Où est le gameplay que nous attendons ? Difficile à dire, et il se pourrait que nous nous trompions en affirmant que le développement a longtemps cherché son chemin, ce qui expliquerait le peu d’informations révélées jusqu’ici.
Un autre point d’inquiétude, et non des moindres, concerne la direction artistique du projet. *Fable* et sa suite (faut-il vraiment inclure *Fable III* dans cette histoire ?) sont des jeux très colorés, imprégnés d’une atmosphère unique qui a marqué les paysages vidéoludiques passés et présents. Bien que certains titres aient tenté de s’en rapprocher, comme le sympathique *Kingdoms of Amalur*, le résultat ne parvient jamais à capturer l’essence des titres de Lionhead Studios. Il y a quelque chose de cartoon et décalé dans *Fable*, mêlé à des enjeux assez sérieux.
Cependant, à première vue, le reboot de *Fable* semble opter pour des personnages réalistes et un monde très détaillé. Bien que cela ne soit pas forcément en contradiction avec l’esprit de la série, il faut admettre que les premières images, même si elles ne sont que des cinématiques, semblent s’éloigner des jeux précédents. Cela pourrait être la réaction d’un ancien fan, mais il est difficile de ne pas ressentir que le titre pourrait ressembler à tous les autres mondes ouverts du moment, avec peut-être juste une pincée de couleurs pour donner l’impression aux développeurs d’avoir saisi l’essence de la série. Et d’ailleurs, quelle est cette essence ?
Pour créer un bon *Fable*, il faut : un personnage au destin tragique, ayant idéalement été témoin de la mort brutale de ses proches dans son enfance ; une histoire de héros accomplissant des actes mémorables, où notre protagoniste s’inscrit dans une prophétie quelque peu simpliste ; des choix variés permettant aux joueurs d’être un bienfaiteur reconnu pour ses bonnes actions ou un terrible tortionnaire, honoré par les forces du mal. Bien sûr, une atmosphère unique et une écriture permettant de mélanger humour et récits sombres, où la mort d’un enfant et la disparition d’un homme en mer ne sont que des événements banals du quotidien.
Il est également essentiel d’avoir un design caricatural, mettant en avant des proportions exagérées des personnages et des décors plongeant dans une fantasy sombre plus colorée que d’habitude. La ville de Bowerstone dans *Fable II* en est l’exemple parfait : une ville modeste, quelque peu sale, avec des bâtiments légèrement décrépits, mais néanmoins esthétiques et laissant une sensation de luxe. Nous sommes proches des capitales offertes dans *The Witcher III*, tout en s’éloignant nettement d’un aspect réaliste recherché par CD Projekt Red.
Enfin, étant donné qu’il s’agit d’un Action-RPG aux possibilités vastes, il est crucial d’avoir un gameplay qui permette de réaliser ces ambitions. De nombreuses capacités magiques devraient être apprises et améliorées, allant jusqu’à devenir maître dans des arts variés, tels que la nécromancie ou l’utilisation de boules de feu. La personnalisation du style de jeu et des capacités physiques de notre héros est également primordiale. Dans *Fable II*, il était possible d’augmenter non seulement sa barre de vie, mais aussi de donner plus d’impact à ses attaques et plus de vitesse à ses flèches, même si cela passait par un système d’expérience rudimentaire.
Malheureusement, *Fable II* n’a pas très bien vieilli. Le relancer en 2025 a été agréable, mais cela reposait plus sur une nostalgie viscérale que sur des mécaniques mémorables. Le système de combat est particulièrement décevant, très brouillon et offrant peu de sensations. On ne ressent pas vraiment les coups portés aux adversaires, et l’apprentissage des sorts n’est pas agréable. Cela détonne avec des titres comme *Infinite Undiscovery*, *Tales of Vesperia*, ou *Star Ocean: The Last Hope*. Il est difficile de citer d’autres Action-RPG occidentaux de la même période.
La progression de l’histoire est également très classique, voire soporifique. *Fable II* raconte une histoire, mais celle-ci ne sert plus de fil conducteur que d’intrigue captivante. Il peut remercier quelques personnages clés qui apportent