Paris’s stock market is rising despite political turmoil following the fall of Michel Barnier’s government. The CAC 40 index increased by 0.65%, attributed to expectations of a swift new prime minister appointment and potential discussions among parties. However, Moody’s noted a decline in public finance consolidation likelihood, negatively impacting France’s credit rating. In corporate news, Safran anticipates a 15%-20% rise in Leap engine deliveries by 2025, despite previous setbacks, with its shares dropping 5.07% amid supply chain challenges.
La Bourse de Paris en hausse malgré des turbulences politiques
Ce jeudi, la Bourse de Paris connaît une progression, même après la chute du gouvernement de Michel Barnier survenue la veille, suite à une motion de censure largement soutenue par les députés. À l’Assemblée nationale, 331 députés ont voté pour la motion proposée par la gauche, alors que 288 voix étaient nécessaires, en réponse à l’utilisation de l’article 49.3 par le Premier ministre pour faire adopter le projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale sans vote.
Le CAC 40 résiste à la crise politique
Le principal indice, le CAC 40, navigue sereinement à travers cette crise politique. Aux alentours de 10 heures, il a enregistré une hausse de 0,65 %, gagnant 47,72 points pour atteindre 7351,00 points. La veille, il avait également progressé de 0,66 % pour s’établir à 7303,28 points. Selon Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France, “en ce qui concerne les écarts de taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne, qui sont scrutés de près, nous sommes à environ 0,80 point de pourcentage autour de 10 heures, ce qui est même inférieur à la semaine dernière.”
“Comment expliquer cela ? Nous avons compris qu’un nouveau Premier ministre serait nommé rapidement et les déclarations initiales des partis ne montrent pas de volonté de bloquer et n’ semblent pas fermer la porte à de nouvelles discussions”, a-t-il ajouté. De plus, “les actifs français étant tellement dégradés, il existe également une chasse aux bonnes affaires. Cela reste une réaction très à court terme à interpréter avec prudence”, nuance l’analyste. “Il y a des moments rares où la réaction du marché aux nouvelles est déroutante. Aujourd’hui et cette semaine en font partie”, ironise Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank dans une note.
Par ailleurs, l’agence de notation Moody’s a estimé qu’avec la chute du gouvernement de Michel Barnier, “la probabilité d’une consolidation des finances publiques” en France diminue et “aggrave le blocage politique dans le pays”, ajoutant que cet événement était “négatif” pour la note de crédit du pays. “Avec la démission du gouvernement, il est peu probable que le budget proposé pour 2025 soit poursuivi, et une ‘loi spéciale’ prolongera probablement le budget de 2024 pour maintenir les services publics opérationnels”, commentent les économistes de la Société Générale dans une note.
Que ce soit par le biais d’une loi spéciale ou d’une ordonnance, la France dispose de plusieurs moyens pour éviter la paralysie. Cependant, que le nouveau Premier ministre obtienne un “budget édulcoré” incluant des concessions, ou que le budget de 2024 soit prolongé tel quel, le pays manquera inévitablement son objectif de réduire son déficit public à 5 % du PIB l’année prochaine, prédit Maxime Darmet, économiste chez Allianz. La Société Générale estime que “le déficit restera au-dessus de 6 % du PIB”. Sur le marché des devises, l’euro a progressé de 0,20 % face au dollar, atteignant 1,0535 dollars pour un euro.
Safran en proie à des défis, mais vise une croissance
Le fabricant français de moteurs d’aéronautique et fournisseur d’équipements, Safran, a annoncé ce jeudi qu’il prévoit une croissance de 15 % à 20 % de ses livraisons de moteurs Leap en 2025, après avoir abaissé plusieurs fois cette prévision pour 2024. Le groupe anticipe également une augmentation de 10 % de son chiffre d’affaires l’année prochaine et une croissance annuelle moyenne entre 7 % et 9 % d’ici 2028, à périmètre constant.
Confronté à des difficultés impactant sa chaîne d’approvisionnement, Safran avait déjà révisé à la baisse ses prévisions de livraisons de moteurs Leap en octobre, moteurs qui équipent tous les Boeing 737 MAX et environ 60 % des Airbus A320neo. Il prévoit une baisse de 10 % cette année, alors qu’il anticipait auparavant une stagnation de 0 % à 5 %, une prévision confirmée ce jeudi. En conséquence, l’action a chuté de 5,07 % pour atteindre 217,00 euros à Paris.