Socialists, ecologists, and communists are advocating for the repeal of the pension reform, engaging in discussions but excluding the Insoumis. Olivier Faure from the PS highlighted the need for compromise while acknowledging the challenges ahead. Insoumis leader Jean-Luc Mélenchon criticized the negotiations as a betrayal. The PS calls for a suspension of the reform, aiming for a collaborative approach to address pension funding issues, while the communists emphasize the repeal as a priority.
Les socialistes, les écologistes et les communistes, qui placent la suppression de la réforme des retraites au cœur de leurs revendications, ont participé à une seconde réunion à Bercy mercredi soir, mais sans les Insoumis. Invité ce jeudi matin sur TF1, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a détaillé sa position. “Nous cherchons des voies pour parvenir à un compromis car nous partons de points de vue opposés”, a-t-il expliqué. “Nous sommes dans une phase où il est difficile de dire ce qui se passera ensuite”, a-t-il ajouté. “Nous nous rencontrerons bien sûr à nouveau. Nous restons en contact, tant de manière formelle qu’informelle. Nous avons rencontré Bercy, le Ministère des Affaires Sociales et le Ministère de l’Éducation Nationale”.
“À ce stade, il n’y a absolument rien de concluant”, a d’abord déclaré Olivier Faure à BFMTV après la réunion qui s’est terminée mercredi soir peu après 23 heures. “Rien n’est terminé, et il s’agit d’une véritable négociation. Nous continuerons à défendre nos positions, mais pour éviter la censure, cela nécessite un changement fort dans la politique menée jusqu’à présent”, a-t-il ajouté.
Critiques des Insoumis
Le leader des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a critiqué mercredi soir sur X la “trahison” à l’égard de l’alliance du Nouveau Front Populaire et la “servilité” des représentants socialistes, écologistes et communistes. “Cette manière de négocier dans le dos du NFP et contre son programme est une trahison d’un mépris total pour notre alliance”, a écrit Jean-Luc Mélenchon dans un message sur X. “La petite gauche traditionnelle n’a rien à offrir, et ses négociateurs sont tout simplement ridicules dans leur servilité.”
“Je pense avant tout que nous servons le peuple français. La gauche tout ou rien est principalement la gauche de rien”, a répliqué Olivier Faure, assurant qu’il souhaite “obtenir des victoires et que la politique conduite depuis sept ans subisse un tournant”. Les Insoumis ont jusqu’à présent refusé d’entamer des consultations avec le Ministre de l’Économie et le Ministre des Comptes Publics, préférant attendre la déclaration de politique générale de François Bayrou.
Vers des Solutions Exceptionnelles
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, a également insisté sur la réforme des retraites, pour laquelle il demande au moins une suspension. “Nous n’avons pas demandé à balayer la réforme des retraites ; nous voulions indiquer une voie. Le gouvernement en a pris note, il a ‘pris le point’ comme il aime à le dire, et doit revenir vers nous”.
Cependant, François Bayrou a “aucun veto y compris sur l’âge” de la retraite. Les socialistes souhaiteraient “qu’une discussion commence le lendemain de la suspension de la réforme. Ainsi, pendant plusieurs mois, nous chercherions une solution pour éviter une abrogation sèche, mais pour changer le système. Car en réalité, à la fin de l’année, ce système devra être financé, et d’ici la fin de la décennie, nous devrons trouver 15 milliards par an”.
Plus tôt mercredi, la délégation communiste a indiqué qu’elle souhaitait mettre “au premier plan” de ses revendications l’abrogation de la réforme des retraites, “dans tous les cas, trouver un moyen de suspendre la mesure d’âge”, a expliqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. “Aujourd’hui, ce n’est pas oui, ce n’est pas non, c’est en discussion”, a-t-il noté, marquant l’intention de “mettre un pied” dans “cette porte entrebâillée”. La question des retraites et le report controversé de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans est centrale pour la gauche.
Le mardi, le Premier ministre a indiqué à la responsable de la CFDT, Marylise Léon – qu’il a reçue à Matignon – qu’il n’avait “aucun tabou” sur toutes les questions liées aux retraites, “y compris sur l’âge légal,” a rapporté la dirigeante syndicale. Les partis de gauche reçus à Bercy depuis lundi ont loué, plus ou moins explicitement, la qualité de l’écoute des ministres. “En termes de méthode, des choses se passent qui n’ont jamais eu lieu en France (…) Dans des circonstances exceptionnelles, des solutions exceptionnelles,” a estimé Marine Tondelier.