The current influenza epidemic is showing signs of slowing down, particularly among children, after a severe winter surge. Contributing factors to this year’s intensity include relaxed health measures, late vaccinations, and simultaneous circulation of multiple virus strains, notably A (H1N1), B (Victoria), and a rising A (H3N2). While vaccination continues to provide protection against severe illness, its effectiveness may vary, especially among older adults, and overlapping respiratory illnesses complicate diagnosis.
La situation actuelle de l’épidémie de grippe
La vague de grippe, qui s’étend généralement sur une période de dix à douze semaines, commence à montrer des signes de ralentissement ces derniers jours, bien qu’elle demeure particulièrement active, en particulier chez les enfants, selon le dernier bulletin de Santé Publique France. Cette épidémie, qui s’est révélée très virulente depuis le début de l’hiver, a connu une intensification début janvier, avec des hospitalisations atteignant un niveau “exceptionnellement élevé” par rapport aux saisons précédentes, comme l’a souligné l’agence de santé publique à ce moment-là.
Les raisons de cette intensité en 2024-2025
Qu’est-ce qui explique une telle intensité cette année ? En plus d’une relâche des gestes barrières, d’une vaccination administrée tardivement, et d’un accroissement des contacts pendant les fêtes, les professionnels de santé mettent en avant un autre facteur : la coexistence de différentes souches du virus. En effet, deux souches de grippe, A (H1N1) et B (Victoria), circulent simultanément cet hiver, alors qu’elles ont habituellement tendance à se succéder. De plus, une troisième souche, A (H3N2), est en train de gagner en puissance. Ce phénomène renforce la circulation du virus, touchant cette année des patients plus jeunes que d’habitude, et augmente également le risque d’infections multiples en quelques semaines.
Bien que la vaccination continue de protéger contre les formes graves, elle n’offre pas toujours une protection optimale contre la grippe, souligne le virologue Yves Gaudin. “Si vous avez été infecté par une souche, vous êtes protégé contre celle-ci, mais pas contre une éventuelle réinfection par une autre souche,” résume-t-il. “Il existe bien sûr, lors des épidémies, une souche dominante et d’autres virus qui circulent et qui peuvent être relativement différents sur le plan antigénique, ce qui signifie qu’ils ne seront pas reconnus de la même manière par le système immunitaire,” précise-t-il.
Concernant la vaccination, Gaudin rappelle qu’elle protège toujours contre les formes graves, mais pas de manière optimale, et ce, de manière variable. “Le vaccin est élaboré en fonction des souches dominantes de la saison précédente, ce qui peut amener à une protection légèrement moindre, comme cette année, où il semble être moins efficace, notamment chez les personnes âgées,” ajoute-t-il.
Il est essentiel d’éviter des conclusions hâtives. En théorie, une infection antérieure durant l’hiver ne garantit pas une protection suffisante contre le virus, rendant difficile la confirmation d’infections doubles ou triples. “La première question à poser quand les gens disent ‘J’ai eu la grippe deux ou trois fois cet hiver’ est : est-ce vraiment deux ou trois fois la grippe ?” met en garde le virologue, notant que seul un test peut confirmer cela. “Ce n’est pas seulement la grippe qui circule en hiver ; il y a aussi le Covid et une série d’autres maladies respiratoires hivernales, dont les symptômes ressemblent souvent à ceux de la grippe,” rappelle-t-il.
Il est également important de ne pas se méprendre : “Il arrive que l’on pense être réinfecté, alors qu’en réalité, on n’a pas vraiment éliminé le premier virus, que ce soit à cause d’un système immunitaire affaibli ou d’un retour au travail trop prématuré, par exemple, alors que le virus n’est pas complètement éliminé et reprend le dessus.”
Enfin, Yves Gaudin souhaite rassurer sur “la fréquence de ces infections multiples,” qui, bien que théoriquement possibles, restent “relativement rares,” même si la configuration de cet hiver 2024-2025 les rend un peu plus probables que les années précédentes.