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Tuesday, February 11, 2025

Gifi Gains Crucial Breather from Creditors to Navigate Challenges Ahead

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Gifi, a discount retail chain with 700 stores, remains under the ownership of founder Philippe Ginestet despite facing significant financial challenges. After intense negotiations, banks agreed to forgive €470 million in debt, while Ginestet will provide €270 million in guarantees. A three-year recovery plan will be implemented to address high inventory and cut costs, as Gifi struggles against fierce competition and has suffered recent operational setbacks, including a major IT failure.

La Situation Actuelle de Gifi

La chaîne de magasins à prix réduit Gifi, qui compte 700 points de vente, ne sera ni vendue dans son intégralité, ni par parties, ni liquidée. Son fondateur, Philippe Ginestet, demeure finalement le propriétaire de l’entreprise familiale qu’il a fondée en 1981, malgré les grandes difficultés auxquelles elle fait face. Après avoir recherché un acheteur, ses créanciers ont décidé de lui accorder un dernier sursis en échange de garanties, dans le cadre d’une procédure de conciliation lancée à la fin du mois d’août.

Un Accord Crucial pour l’Avenir de Gifi

Les négociations ont été intenses entre les dix banques impliquées, les membres de Bercy (Ciri) et Philippe Ginestet, pour parvenir à cet accord signé à la dernière minute, dans la nuit de jeudi à vendredi. Les institutions financières ont accepté d’effacer 470 millions d’euros de dettes, selon des informations confirmées par La Lettre. Grâce à cette opération, les banques entrent au capital de l’entreprise, tout en permettant à Philippe Ginestet de rester le “principal actionnaire” de Gifi, garantissant ainsi l’indépendance de la marque. De plus, la société recevra une nouvelle contribution financière estimée à 150 millions d’euros.

En retour, le fondateur s’engagera à fournir 270 millions d’euros de garanties par le biais de sa holding GPG (Groupe Philippe Ginestet), dont les actifs immobiliers sont évalués à environ 600 millions d’euros, incluant d’autres magasins en plus de ceux de Gifi.

Ce n’est pas la première fois que l’homme d’affaires propose des garanties. Au début de 2024, un accord avait été trouvé avec les institutions financières pour restructurer la dette de Gifi dans le cadre d’une première conciliation. Philippe Ginestet avait obtenu une prolongation de 100 millions d’euros en échange de garanties sur des biens immobiliers détenus par GPG. Malheureusement, cette tentative n’avait pas permis à l’entreprise de redresser la barre.

Pour convaincre les banques d’investir davantage dans ce nouveau processus, le dirigeant a également dû se retirer de la gestion opérationnelle de l’entreprise. Une décision probablement difficile pour ce septuagénaire, mais il a été nommé président du nouveau conseil de surveillance. Un conseil exécutif est mis en place pour assurer les opérations.

Il y a à peine un mois, un scénario de vente de Gifi semblait presque inévitable. La vente, dont le chiffre d’affaires a atteint 1,2 milliard d’euros en 2024, était une option privilégiée. À la fin septembre, la banque Lazard avait été mandatée pour trouver un acheteur, et plusieurs marques d’intérêt avaient été exprimées, dont celle de Moez-Alexandre Zouari, déjà propriétaire des marques de discount Maxi Bazar et Stokomani. Toutefois, cette vente ne concernait que l’exploitation et excluait la vente des propriétés des magasins situés à des emplacements stratégiques. Certains observateurs craignaient également que la situation n’aboutisse à une procédure de sauvegarde, voire à une redressement judiciaire.

Avec des pertes estimées à environ 40 millions d’euros, l’entreprise est dans un état critique. Sa situation a nettement empiré depuis le printemps 2023, perturbée par une panne informatique de grande envergure. “Pendant plusieurs mois, nous n’avions aucune visibilité sur les ventes et les stocks. Nous avons rencontré des problèmes d’approvisionnement,” a récemment expliqué un employé.

Cependant, cet incident n’explique pas à lui seul les difficultés dans lesquelles le spécialiste du bazar est plongé, après avoir connu des années de prospérité. En réalité, Gifi peine à faire face à la concurrence acharnée des nouveaux acteurs du hard discount, tels que la chaîne néerlandaise Action, qui ouvre des magasins en continu, ou le site en ligne chinois Temu, qui attire de plus en plus les consommateurs avec ses prix défiant toute concurrence.

Pour redresser la situation, un plan de redressement sur trois ans sera mis en œuvre. Gifi devra rapidement trouver des solutions pour réduire le stock, qui reste très élevé dans les magasins et entrepôts depuis la panne informatique. Un défi encore plus délicat consistera à réduire les coûts par le biais d’un plan d’économies. En plus de s’attaquer à la logistique et aux dépenses de communication importantes, la direction devra également faire face à la question épineuse d’un personnel jugé trop nombreux, selon un observateur averti.

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