Mass deportations of undocumented migrants, promised by Donald Trump, raise significant concerns, particularly for the agricultural sector which relies heavily on this workforce. Economists warn that production could drop by 30%. Many undocumented workers, like Carmen from Mexico, fear being uprooted and separated from their families. Farmers stress that without these workers, essential food supplies would dwindle. Deportations may begin soon, leaving millions anxious about their future in the U.S.
Les arrestations massives de migrants sans papiers suscitent de vives inquiétudes. Pendant sa campagne, Donald Trump a promis d’expulser des millions de travailleurs non documentés, une opération qui pourrait devenir la plus vaste vague de déportations d’immigrés illégaux dans l’histoire des États-Unis. Cette mesure, qu’il pourrait mettre en œuvre immédiatement après son investiture, risque de déstabiliser des secteurs économiques cruciaux qui dépendent fortement de cette main-d’œuvre.
Un Impact Alarmant sur le Secteur Agricole
Le secteur agricole est l’un des plus touchés. D’après les économistes, cette décision pourrait entraîner une chute de 30 % de la production nationale. La vallée de San Joaquin en Californie est considérée comme l’un des greniers des États-Unis. Dans une exploitation viticole, des travailleurs, tous sans papiers, taillent les vignes. En pleine saison, le propriétaire emploie jusqu’à mille immigrants d’Amérique latine. Tous craignent le retour au pouvoir de Donald Trump.
Carmen, originaire du Mexique, est arrivée illégalement aux États-Unis. ‘Travailler dans les champs était ma seule option. Il n’y avait rien de mieux pour nous‘, confie-t-elle dans un reportage. Carmen est rémunérée à moitié du salaire moyen américain.
Les Conséquences pour l’Avenir des Travailleurs
Sans eux, il n’y aura rien à manger sur nos étagères
Manuel Cunha, président de la Nisei Farmers League
Comme elle, environ 2,5 millions de travailleurs agricoles sans papiers vivent dans la peur d’être renvoyés dans leur pays d’origine du jour au lendemain. ‘Je sais ce que c’est de traverser la frontière, de marcher dans le désert, dans la souffrance, avec la faim et le froid. Et maintenant, il veut se débarrasser de toutes les personnes qui ont réussi à venir ici, et nous aurions fait tout cela pour rien‘, témoigne un d’entre eux, inquiet.
Manuel Cunha, à la tête de la Nisei Farmers League, une organisation regroupant des agriculteurs californiens, souligne l’importance de ces travailleurs invisibles. ‘Sans eux, nos fermes fermeront. Il n’y aura rien à manger sur nos étagères. Pas d’œufs, pas de viande, pas de lait, pas de légumes, car ce sont eux, à travers le pays, qui nous nourrissent‘, insiste-t-il.
On dirait que Trump veut nous effacer
Carmen, une travailleuse sans papiers
Joe del Bosque, propriétaire d’une ferme à Firebaugh, cultive des melons, des cerises et des noix, des produits qui se retrouvent ensuite dans les grandes surfaces du pays. Il emploie exclusivement des travailleurs sans papiers. ‘Les Américains ne veulent pas faire ce travail. Nous aimerions les embaucher. Nous publions des offres d’emploi, mais ils ne viennent pas‘, explique le fermier. Sans cette main-d’œuvre, il affirme qu’il devra fermer ses portes.
Les travailleurs sans papiers vivent désormais dans la crainte d’être séparés de leurs familles. Carmen, arrivée du Mexique il y a 25 ans, n’a toujours pas de permis de séjour, contrairement à ses enfants nés sur le sol américain. ‘Quelles sont mes options ? Dois-je prendre mes enfants sous mon bras et rentrer ? Quel est leur avenir ? On dirait que Trump veut nous effacer‘, déclare-t-elle. Selon les médias, les déportations pourraient commencer dès le mardi 21 janvier.