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Tuesday, February 11, 2025

Concerning Surge of Homophobia in Secondary Schools: A 20-Year Regression

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Intolerance towards sexual and gender diversity is rising among Quebec high school students, with a significant increase in discomfort about LGBTQ+ individuals over the past seven years. GRIS-Montreal highlights a troubling regression in attitudes, with many students expressing unease about homosexuality and same-sex parenting. Social media and masculinist rhetoric are seen as contributing factors. Calls for greater awareness and training in schools are urgent, as the mental health risks for LGBTQ+ youth remain alarmingly high.

Une Intolérance Croissante chez les Adolescents

L’intolérance envers la diversité sexuelle et de genre est en nette augmentation parmi les élèves du secondaire. Selon une vaste enquête menée auprès des adolescents québécois par une organisation montréalaise, la proportion de jeunes se sentant mal à l’aise d’apprendre qu’un proche est homosexuel a doublé en sept ans, ce qui soulève des inquiétudes considérables.

Un Recul Alarmant dans la Mentalité

Ce changement de mentalité représente “un recul d’environ 20 ans”, déplore Marie Houzeau, directrice exécutive de GRIS-Montreal, une organisation active dans les écoles pour sensibiliser les jeunes à la diversité sexuelle et de genre. Lors de leurs visites, les bénévoles profitent de l’occasion pour faire remplir un questionnaire afin d’évaluer le niveau d’ouverture des étudiants sur certaines réalités. Cependant, ces dernières années, l’organisation a constaté “une dégradation constante du niveau de confort des jeunes concernant l’homosexualité”, indique Mme Houzeau.

Près de 34 % des jeunes se sentent mal à l’aise d’apprendre que leur meilleur ami est lesbienne, tandis que ce chiffre atteint 40 % pour un ami gay, soit le double des réponses obtenues en 2017. De plus, la proportion de jeunes se déclarant très mal à l’aise avec l’homoparentalité est passée de 10 % à 24 % sur la même période.

Interrogés sur leur niveau de gêne face à un couple homosexuel ayant des enfants, 24 % d’entre eux se sentent mal à l’aise avec un couple d’hommes, un chiffre en hausse par rapport à 10 % en 2017. De même, pour un couple de femmes, la proportion passe de 7 % à 21 %. Ces chiffres témoignent d’une évolution préoccupante des opinions des jeunes, surtout lorsque l’on considère que ces attitudes se développent malgré les efforts de sensibilisation dans les écoles.

Les positions des jeunes sont également beaucoup plus affirmées qu’auparavant, parfois même exigeantes, poursuit Mme Houzeau. Dans les établissements scolaires, les bénévoles rapportent des situations “plus tendues”. “Un jeune dira : Je n’accepte pas cela et c’est mon droit, personne ne doit me convaincre du contraire. Ce sont des choses que nous entendons de plus en plus souvent”, ajoute la directrice exécutive.

Les commentaires recueillis à la fin du questionnaire révèlent également une augmentation des “insultes et des appels à la haine” par rapport à auparavant.

Les Réseaux Sociaux et le Discours Masculiniste

L’omniprésence des réseaux sociaux et la montée du discours masculiniste, qui cible les communautés LGBTQ+, pourraient expliquer cette montée de l’intolérance, selon Mme Houzeau. “Les jeunes construisent leur identité avec les médias sociaux et les influenceurs”, précise-t-elle, en déplorant la présence de ces “chambres d’écho” qui réduisent l’influence des parents sur l’éducation de leurs enfants.

À la Fierté Montréal, cette observation “malheureuse” ne surprend pas. Simon Gamache, le directeur exécutif de l’organisation, souligne que “les réseaux sociaux ont amplifié tout cela” et que les jeunes sont désormais confrontés à un environnement numérique où la vérification des faits disparaît. Les algorithmes des médias sociaux favorisent souvent le contenu controversé, alimentant ainsi des discours qui exacerbent le malaise envers la diversité sexuelle.

Simon Gamache ajoute que, bien que la visibilité de la diversité sexuelle dans les écoles augmente, cet environnement reste dangereux pour les jeunes issus de milieux divers, avec des risques de traumatismes à long terme.

Un Appel à la Sensibilisation

Ces chiffres ont été révélés lors d’une conférence de presse à laquelle assistaient GRIS-Montreal et la Fédération des Comités de Parents du Québec. Sa présidente, Mélanie Laviolette, se joint à l’organisation pour appeler à une “mobilisation collective” sur cette question. “J’invite tous les parents, ainsi que tous les adultes travaillant avec nos jeunes, à promouvoir l’ouverture, l’inclusion et le respect pour favoriser le bien-être des enfants et une société où chacun a sa place”, a-t-elle déclaré.

Pour sa part, GRIS-Montreal exige plus de sensibilisation et de formation dans les écoles, en particulier pour le personnel scolaire. Les taux de suicide parmi les jeunes issus des minorités sexuelles et de genre restent “atrocement élevés” au Québec, ce qui est “inimaginable dans une société ouverte et progressiste comme la nôtre”, ajoute sa directrice exécutive.

La députée Manon Massé, de Québec solidaire, a réagi avec consternation à ces résultats. “C’est terrible”, a-t-elle dit. “Il est déjà très difficile de faire son coming-out durant l’adolescence, et le soutien de nos proches est essentiel pour s’épanouir.”

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