A growing threat looms over major pornographic websites in France, with a decree listing platforms like Pornhub and Youporn potentially facing access restrictions starting March 6, 2025. The ARCOM is tasked with enforcing age verification for these sites, aiming to protect minors. While current access remains, future blocking could occur, complicating the landscape due to users’ ability to bypass restrictions. The challenge of ensuring effective age verification methods persists, especially given the prevalence of underage access to pornography.
Une menace croissante pour les sites pornographiques en France
La menace pesant sur les sites pornographiques majeurs est de plus en plus tangible. Le 6 mars 2025, un décret a été publié au Journal officiel, énumérant les plateformes X qui pourraient être bloquées en France. Parmi les espaces visés figurent Pornhub, Youporn, Redtube, XVideos et xHamster, pour un total de 17 services mentionnés.
Pour l’instant, ces sites restent accessibles en France via les principaux fournisseurs d’accès à Internet. Cependant, cette situation pourrait changer, car toutes les adresses citées dans le décret risquent d’être bloquées par les opérateurs, probablement par le biais de la méthode de blocage DNS, la plus courante parmi eux.
La nouvelle régulation de l’ARCOM
La publication de cette liste noire (future) a été saluée par Clara Chappaz, ministre déléguée en charge de l’IA et des affaires numériques. « Une nouvelle étape a été franchie : les sites étrangers comme YouPorn et Pornhub devront également vérifier l’âge des utilisateurs, sous peine de blocage », a-t-elle déclaré, soulignant les effets des nouvelles prérogatives de l’ARCOM.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), issue de la fusion entre la Hadopi et le CSA, est effectivement responsable de veiller à ce que les sites pornographiques respectent les exigences légales imposant le contrôle d’âge des internautes en France pour diffuser du contenu adulte.
Le blocage des sites pour adultes afin de protéger les mineurs a débuté en 2024, avec une action ciblant Tukif, xHamster, Mr Sexe et Iciporno, résultat d’une décision judiciaire de la Cour d’appel de Paris. Pour accélérer le processus, la stratégie évolue, mobilisant l’autorité administrative – l’ARCOM – afin d’éviter de passer par un tribunal.
Depuis janvier, ce cadre spécifique s’applique aux sites établis en France et à ceux situés hors de l’Union européenne. Désormais, il concerne également les plateformes basées en Europe, notamment à Chypre, mais aussi en République tchèque, au Portugal, en Espagne, en Hongrie, aux Pays-Bas et au Luxembourg.
Un défi colossal pour l’avenir
Étant donné l’immensité du paysage pornographique sur Internet, il est évident que d’autres espaces, en France, en Europe et ailleurs, seront soumis à la même exigence de vérification de l’âge des internautes, sous peine de blocage. La tâche semble herculéenne face aux milliers de plateformes existantes.
Ce défi se complique encore avec des sites pouvant changer de nom de domaine pour échapper au blocage, et des utilisateurs pouvant contourner les interdictions en modifiant leurs DNS ou en utilisant un VPN.
Au-delà des enjeux techniques, la problématique des sites “gris” se pose, c’est-à-dire ceux qui sont à la fois grand public et proposant du contenu adulte, comme X ou Reddit. De plus, un segment entier de la pornographie existe en dehors du web, accessible via des applications comme Telegram ou Discord.
Historiquement, la vérification de l’âge sur Internet s’est faite par une simple déclaration d’honneur. L’utilisateur clique sur un bouton affirmant être adulte, ce qui ne prouve rien. Aucune solution parfaite n’a encore été trouvée, alliant respect de la vie privée, efficacité, facilité d’utilisation, sécurité et confidentialité.
Pour l’heure, en l’absence de meilleures alternatives, la vérification par carte de crédit semble se démarquer, bien que limitée. C’est une option acceptée par l’ARCOM dans son guide technique destiné aux sites concernés. Cependant, cette option est conditionnelle et censée être temporaire. Quoi qu’il en soit, elle a le mérite d’exister et d’être partiellement utilisée.
Derrière ces enjeux se cache une réalité : nous savons que les mineurs accèdent massivement à la pornographie – un enfant sur trois avant l’âge de 12 ans, près de deux tiers avant 15 ans, selon l’association e-Enfance. Cela entraîne des conséquences sur le développement psycho-sexuel, la représentation du corps et de la nudité, ainsi que sur les relations avec les partenaires.